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Les infirmiers en pratique avancée doivent participer aux négociations conventionnelles qui les concernent

La Caisse Nationale d’Assurance Maladie a lancé le 28 janvier 2021 les négociations pour les Accords Conventionnels Interprofessionnels en Maison de Santé Pluriprofessionnelle (MSP). Alors qu’un axe incitant à l’implantation de la pratique avancée est discuté et que de nombreux IPA exercent en MSP, aucune instance représentative des IPA n’est conviée aux négociations.

Les IPA sont légitimes pour relater la réalité de terrain et connaissent les clés d’une implantation réussie et efficiente, dans l’intérêt du parcours des patients.

La CNAM a pour objectif de concilier la meilleure qualité des soins et le meilleur coût. Pour en optimiser l’efficience, elle mobilise l’ensemble des acteurs ce qui lui confère une « responsabilité centrale : celle d’impulser les changements nécessaires et d’animer ce collectif ».

Pourtant, aujourd’hui, la pratique avancée peine à se déployer sur le territoire en raison de nombreux freins :

  • Le modèle économique actuel ne permet pas aux IPA libéraux de vivre de leur activité libérale : avec un suivi de 300 patients par an, les simulations projettent une rémunération mensuelle nette de 900 euros / mois.
  • Les missions transversales des IPA ne sont pas financées : la nomenclature au forfait ne valorise pas les actions de prévention / promotion de la santé notamment.
  • Les modalités d’attribution d’une aide à l’installation sont inappropriées (zonage, création d’exercice…) et précarisent la situation professionnelle des volontaires.
  • Les numéros RPPS sont toujours en attente, les prescriptions des IPA sont fréquemment rejetées, les patients ne sont pas automatiquement remboursés.

La négociation des ACI en MSP constitue une opportunité pour les IPA d’être entendus et pour la CNAM de favoriser le déploiement de la pratique avancée sur le territoire.

Les IPA sont forces de propositions et demandent :

  • L’intégration immédiate de l’UNIPA, syndicat des IPA, aux négociations avec la CNAM qui les concernent.
  • La refonte du modèle économique de la pratique avancée en soins primaires en cohérenceavec les besoins du terrain.

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